Racing Aeolus : le génie québécois souffle sur les Pays-Bas

22 févr. 2018 par Énergir dans Énergie
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Chaque été, à Den Helder, une localité située à l’extrême-nord des Pays-Bas, d’étranges bolides se réunissent au bord de la mer du Nord pour une course pas comme les autres. Baptisée « Racing Aeolus », cette épreuve est en effet l’une des quatre seules grandes compétitions internationales mettant aux prises des véhicules animés par des énergies durables – et la seule réservée aux véhicules à propulsion éolienne.

Des champions dans le vent

En 2017, c’est l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal qui a mérité les grands honneurs de cette compétition face à huit autres équipes venues du Danemark, des Pays-Bas, de Turquie et d’Allemagne. Grâce au Chinook 7, véritable machine de course ultra-profilée coiffée d’une éolienne, les Québécois ont remporté la première place du classement général et le prix Gerard Broers pour l’innovation, en plus d’établir un nouveau record du monde d’efficacité.

Le ratio d’efficacité démystifié

Il faut dire que dans l’univers des véhicules éoliens, la performance ne se mesure pas en kilomètres/heure, mais au moyen d’un « ratio d’efficacité ». Pour le calculer, on divise la vitesse moyenne du véhicule par la vitesse moyenne du vent sur un parcours donné. Avec son ratio de 102,45 % lors de l’édition 2017, Chinook a donc été plus rapide que le vent!

Rafale d’innovations

Ce record ainsi que la première place du classement général, obtenue au cumul de plusieurs épreuves (ratio d’efficacité, course la plus rapide, innovation et course d’accélération), illustrent le brio dont ont fait preuve les étudiants de l’ÉTS pour réaliser un prototype gagnant. Fruit de plusieurs années de développement technologique, la septième génération de Chinook réunissait de nombreuses innovations visant à alléger le véhicule et à améliorer son aérodynamisme.

« On a misé gros cette année et on a complètement redessiné le véhicule. La qualité de la conception et de la fabrication nous a permis de réaliser ces performances historiques et nous en sommes très fiers », résume Nicolas Côté, vice-président mécanique et finissant à la maîtrise en génie mécanique.

Nouveau véhicule, nouveaux défis

Loin de s’asseoir sur ses lauriers, l’ÉTS compte bien récidiver lors de la prochaine édition de la course, qui se déroulera du 24 au 26 août 2018, en remportant les quatre épreuves au programme, rien de moins! Grâce au soutien financier de ses commanditaires, parmi lesquels Énergir, l’équipe concevra le Chinook 8, un bolide qui promet d’être encore plus performant – ou plutôt « efficace » – que le précédent. Pour cela, l’équipe entend mettre au point une nouvelle éolienne, un nouveau mât et une nouvelle tourelle moins haute, optimiser la transmission et améliorer différents capteurs, tout en allégeant le véhicule de cinq kilos supplémentaires. L’équipe Chinook de l’ÉTS fera-t-elle de nouveau main basse sur tous les trophées? C’est à suivre sur son site!

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