Le gaz naturel renouvelable au cœur de trois projets énergétiques innovants

29 juin 2020 par Énergir dans Énergie
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Partout dans le monde, on repense les façons de produire et d’utiliser l’énergie afin d’optimiser les retombées positives pour la planète. En Amérique du Nord, des municipalités font preuve d’innovation afin de contribuer à la lutte aux changements climatiques et de prendre part à la transition énergétique. Leur outil de choix ? Le gaz naturel renouvelable (GNR) !

Une gestion des déchets responsable à Toronto, au Canada

Afin d’appuyer sa stratégie de gestion des déchets, la Ville de Toronto a décidé de transformer les déchets organiques collectés en gaz naturel renouvelable. En plus d’être injecté dans le réseau gazier actuel, le GNR produit à partir de matières organiques pourra alimenter les camions de collecte de ces mêmes déchets. On peut ainsi dire que rien ne se perd, rien ne se crée, mais que tout se transforme dans une économie circulaire!

Cette initiative permettra éventuellement à Toronto de produire annuellement environ 64 millions de mètres cubes de gaz naturel renouvelable par année, ce qui équivaut à retirer de la circulation 35 000 voitures pendant un an. Son innovation a d’ailleurs été récompensée par le prix Energy Vision Leadership Award en 2018.

Des autobus alimentés au GNR à New York, aux États-Unis

Le saviez-vous? La Metropolitan Transportation Authority (MTA) de New York est le plus grand réseau de transport en commun de l’Amérique du Nord, desservant une population de 15,3 millions de personnes. La MTA a lancé en 2019 un appel d’offres pour l’achat de gaz naturel renouvelable à très faible teneur en carbone afin d’alimenter 800 autobus de la Ville de New York fonctionnant actuellement au gaz naturel comprimé (GNC).

Le passage au gaz naturel renouvelable ne nécessite aucune adaptation des autobus, des moteurs ou des infrastructures de ravitaillement en carburant pour la MTA, de sorte qu’il n’augmentera pas les coûts liés à l’entretien et pourrait même engendrer des économies !

La MTA est le premier organisme exploitant un parc de véhicules aussi important à New York à opter pour le GNR, améliorant du même coup la santé des New-Yorkais, en particulier ceux vivant dans les quartiers présentant des taux élevés d’asthme. En effet, selon le California Air Resources Board, le gaz naturel renouvelable est le carburant le moins polluant pour les véhicules.

Cette initiative permettra également de valoriser plus de 650 000 tonnes de déchets organiques et de réduire d’environ 40 000 tonnes par an les émissions de CO2. En somme, le gaz naturel renouvelable permettra à l’État de New York d’atteindre son objectif de réduction des émissions de GES de 40 % d’ici 2030, dont le transport demeure la principale source d’émission.

91 camions alimentés au GNR à Seattle, aux États-Unis

Chef de file national dans le domaine des services de gestion des déchets, le Seattle Public Utilities (SPU) s’engage à protéger l’environnement, notamment par la diminution de son empreinte écologique en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. L’organisme vise une neutralité carbone d’ici 2050!

Pour atteindre son objectif, le SPU déploie depuis 2003 « The Green Fleet », un parc de véhicules municipaux qui comprend maintenant près de 200 véhicules alimentés en énergie renouvelable. En mai 2019, grâce à une entente de partenariat conclue avec Waste Management, le SPU a ajouté 91 camions de collecte de déchets alimentés en GNR.

Cette initiative a propulsé Seattle au titre de modèle pour les villes américaines en matière de lutte contre les changements climatiques et a reçu de nombreux prix de reconnaissance au fil des ans. Avec le gaz naturel renouvelable, Seattle observe une réduction des émissions de GES de 70 % comparativement au diesel.

Il y a de l’énergie dans nos restes ! Les déchets organiques sont une matière première extraordinaire pour produire du gaz naturel renouvelable. En valorisant les déchets, on peut créer une énergie propre et locale, de source 100 % renouvelable, qui permet de réduire les émissions de GES de deux façons : en remplaçant une énergie fossile par une énergie renouvelable et en évitant les émissions de méthane liées à l’enfouissement des matières résiduelles organiques.

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