Le gaz naturel renouvelable contribue à faire avancer la décarbonation… et les autobus de la Ville de Mont-Tremblant

25 sept. 2024 par Énergir dans Innovation Énergie
GNR BUS TREMBLANT F3

Chez Énergir, on parle souvent du gaz naturel renouvelable (GNR) comme d’une énergie d’avenir, car il peut remplacer des énergies fossiles et donc aider à réduire notre empreinte carbone collective. Ce potentiel, la municipalité de Mont-Tremblant l’a bien compris en inaugurant, en mai 2024, la toute première ligne de transport collectif gratuite utilisant des autobus alimentés au gaz naturel renouvelable comprimé (GNRC) au Québec. Un petit pas pour les voyageurs, un grand pas pour la décarbonation, pourrait-on dire, car cette innovation préfigure la place que pourrait occuper le GNR dans le secteur du transport collectif.

Un choix évident pour la municipalité

C’est dans le cadre d’une collaboration entre la Ville de Mont-Tremblant, le Groupe Galland (exploitant des autobus), Énergir et Investissement Québec que cette initiative a pu voir le jour, le but étant de réduire l’empreinte carbone de la ville et d’offrir une mobilité plus durable. « Nos autobus parcourent en moyenne 12 circuits de 50 km par jour, soit un total de 600 km quotidiennement! Il fallait donc prendre la solution qui offre le plus d’avantages en termes de dépense énergétique, de temps de ravitaillement et de coûts », indique Dominique Laverdure, mairesse adjointe de Mont-Tremblant.

Tracer la voie du transport collectif

Pour assurer le ravitaillement de ses véhicules, le Groupe Galland a aussi fait construire une station de pompage de GNRC à Mont-Blanc, à quelques kilomètres de Mont-Tremblant. Reliée au réseau gazier d’Énergir, cette station contribuera au développement de l’achat de GNR au Québec, dans un secteur où il peut avoir un impact considérable. « Le transport est le gros défi de la décarbonation du Québec, ça représente 43 % des émissions de gaz à effet de serre », explique Renault-François Lortie, vice-président, Clients et approvisionnement gazier à Énergir. « Nous sommes donc très fiers d’avoir participé, en collaboration avec nos partenaires, à la mise en œuvre de la toute première ligne de transport en commun du Québec à être alimentée au gaz naturel renouvelable comprimé. Le GNR joue un rôle de premier plan dans la transition énergétique du Québec. C’est vrai pour les secteurs des bâtiments ainsi que le secteur industriel, mais aussi pour celui du transport. »

Des résidus qui font du chemin

Sur une période de 10 ans, on estime que les cinq autobus au GNRC qui desserviront Mont-Tremblant et ses environs devraient permettre d’éviter l’équivalent en CO2 de 7,5 millions de kilomètres en voiture. Quand on sait que le GNR est notamment produit à partir de restes de table et de résidus agricoles, c’est une excellente façon de valoriser les émissions de nos matières résiduelles pour aider à propulser le Québec vers la transition énergétique !

Comment produit-on le gaz naturel renouvelable ?

Le gaz naturel renouvelable est un gaz naturel de source 100 % renouvelable issu de la décomposition de matières organiques comme les déchets alimentaires, le fumier et le lisier des bovins, ou encore les eaux usées des stations d'épuration. Pour l’obtenir, ces matières sont collectées et acheminées à une usine de biométhanisation.

Elles sont ensuite placées dans des biodigesteurs, c’est-à-dire d’immenses cuves dont l’action est comparable à celle d’un immense estomac. Des microorganismes les décomposent pour en faire du biogaz, qui est ensuite purifié pour devenir du GNR, puis injecté dans le réseau gazier d’Énergir, contribuant ainsi à l’effort de décarbonation collectif de tout le Québec.


De plus, la biométhanisation produit un résidu terreux, le digestat, qui sert de fertilisant naturel pour les cultures.

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