Gaz naturel : mythes et réalités

31 août 2016 par Énergir dans Énergie
54406 Blogue entete Demystification 770x400
Dans sa politique énergétique pour 2030, le gouvernement du Québec s’est engagé entre autres à réduire l’usage des produits pétroliers. Le gaz naturel est donc appelé à jouer un rôle important dans la transition énergétique de la province. Mais les Québécois le connaissent-ils assez bien ?

Dans un sondage récent, près d’un tiers d’entre eux estimaient avoir des connaissances « faibles, voire négligeables » au sujet du gaz naturel. Seuls 11% se disaient bien informés.

La plupart des gens savent qu’il est issu de la décomposition des matières premières, et acheminé par conduites souterraines ; qu’il sert à chauffer l’air et l’eau, et à mi-tonner des petits plats. Mais ils sont aussi nombreux à ignorer certains faits importants.

Voici donc déconstruits quatre des mythes les plus courants au sujet du gaz naturel :

Mythe 1 : Il est toxique

Malodorant, certes ! Mais inoffensif pour qui le respire.

En fait, le gaz naturel est à l’origine incolore, sans odeur et sans goût. C’est pour détecter facilement sa présence dans l’air que l’on y ajoute un odorant, le mercaptan, qui rappelle un peu l’odeur d’œuf pourri. Il est ainsi possible de détecter les fuites à moins de 1% de concentration dans l’air.

En cas de fuite, il est important d’ouvrir les portes et les fenêtres pour ventiler la pièce. Car le risque n’est pas dans l’inhalation du gaz naturel en lui-même, mais dans la réduction du taux d’oxygène lorsqu’il se mélange à l’air.

Dans de rares cas, du monoxyde de carbone (CO) peut être produit lorsque la combustion du gaz naturel est incomplète. Il est donc important de calibrer et d’entretenir ses appareils selon les recommandations du fabricant. Pour une sécurité optimale, il faut installer un détecteur de CO certifié, en vérifiant régulièrement le bon état de la pile. En cas d’intoxication au CO, il est impératif de quitter les lieux et d’appeler le 911.

Mythe 2 : Il contamine l’air, l’eau, le sol…

Aucune chance de trouver du gaz naturel dans les plantes ou dans les aliments. Il ne se mélange ni au sol ni à l’eau, et n’affecte donc pas les rivières, cultures ou animaux.

Simplissime dans sa composition moléculaire, le gaz naturel est composé à 95% de méthane, à moins de 4% d’azote et d’éthane, et à 1% de dioxyde de carbone et de propane. Ces propriétés l’empêchent de se mêler à l’eau, à la terre ou à l’air. En cas de fuite, il trouve rapidement son chemin dans l’atmosphère, où il s’élève et se dissipe. On ne peut pas en dire autant du propane ou aux produits pétroliers, qui sont plus lourds que l’air et comportent davantage de risques lorsqu’ils s’échappent dans la nature.

Mythe 3 : il s’enflamme pour un rien

Dans les faits, les conditions nécessaires à son embrasement sont difficiles à réunir. Sa concentration dans l’air doit être de 5 à 15% (une plage plus petite que celle de l’essence ou du propane), et une source d’ignition doit être présente à proximité. Hors de cette plage d’inflammabilité, le gaz naturel ne s’enflammera pas.

En cas d’odeur suspecte, il est essentiel de prendre certaines précautions. Tout d’abord, éviter d’activer tout appareil ou interrupteur pouvant produire une étincelle, incluant les téléphones cellulaires ; ne pas fumer ; aérer la pièce en ouvrant portes et fenêtres ; quitter les lieux ; et enfin, appeler le 911.

Mythe 4 : il ne sert qu’à chauffer et à cuisiner

Loin de là ! Le gaz naturel trouve de nombreuses applications, avec une efficacité souvent supérieure à d’autres sources d’énergie.

Par exemple, en plus d’être utilisé pour le chauffage de l’air et de l’eau et pour la cuisson des aliments, beaucoup d’entreprises l’intègrent à leurs procédés dans les secteurs manufacturier, industriel et agricole.

Depuis quelques années, le gaz naturel gagne en importance dans le domaine des transports. Idéal dans les secteurs du transport lourd et maritime, il coûte environ 30% moins cher et émet jusqu’à 25% moins de gaz à effet de serre (GES) que le diesel, à distance égale. Les transporteurs québécois sont de plus en plus nombreux à l’adopter, sous forme liquéfiée ou comprimée.

Soucieuse de contribuer à un avenir énergétique meilleur, Énergir s’implique dans le développement du gaz naturel dans les transports. Quand on sait que 43 % des émissions de GES de la province proviennent de ce secteur d’activité, on comprend l’importance de favoriser une source d’énergie plus propre que les produits pétroliers !

Partagez