Évènement parallèle à la conférence de Lima: Le secteur de l’énergie et l’accord de 2015 – Les voies de réussite

28 janv. 2015 par Énergir dans Énergie
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Comment les négociations climatiques en vue d’un accord global à Paris en 2015 affectent-elles les modèles et les stratégies de développement et d’investissements du secteur énergétique ? Pour les représentants du Conseil mondial de l’énergie (CME) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cet accord viendra appuyer les efforts déjà déployés en matière d’efficience et de diversification du mix énergétique mondial. « Nous entrons dans un monde qui utilisera l’énergie plus efficacement, et cette énergie sera de plus en plus décarbonisée », disent-ils en substance. De plus, cet accord devrait inciter les gouvernements à élaborer et à adopter des politiques énergétiques claires balisant la voie que devrait emprunter le secteur de l’énergie, et ce, afin d’entreprendre la transition énergétique nécessaire pour limiter les impacts des changements climatiques.

Pour un pays comme le Pérou, « cette transition est déjà bien enclenchée », a assuré le ministre péruvien de l’Énergie et des Mines du Pérou et vice-président du CME pour l’Amérique latine et les Caraïbes, José Antonio Vargas Llera, à l’occasion d’un évènement parallèle qui s’est tenu dans le cadre de la Conférence de Lima sur le climat. Le mix énergétique lié à la production d’électricité du pays est déjà composé à 54 % d’énergies renouvelables, le gaz naturel fournissant pour sa part près de 46 % de l’apport énergétique.

« Compte tenu de son coût très concurrentiel, l’utilisation de cette dernière forme d’énergie fera partie du paysage énergétique pour plusieurs années », a affirmé le ministre. En effet, pour les pays en développement (dont fait partie le Pérou) qui souhaitent soutenir un taux de croissance élevé tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, le gaz naturel est une alternative envisageable aux autres combustibles fossiles tels que le charbon et le pétrole.

« Dans le contexte de la lutte aux changements climatiques, le gaz naturel ne doit toutefois agir qu’à titre d’énergie de transition », défend Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l’AIE.  « Pour maintenir l’augmentation de la température globale sous les 2 °C, il est ainsi fondamental d’accélérer l’investissement et l’innovation dans le secteur des énergies carboneutres », dit-elle. Pour y parvenir, les États doivent tout d’abord négocier, l’an prochain à Paris, un accord international sur le climat, qui engagera les États à déterminer et à communiquer une vision nationale ainsi que des exigences à long terme aux entreprises du secteur de l’énergie.  « Ces dernières devront ainsi répondre à ces décisions en accélérant notamment la transition vers les énergies vertes, » ont conclu les conférenciers.

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