Le gaz naturel comme carburant pour les camions

20 avr. 2017 par Énergir dans Énergie
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Rouler au gaz naturel?

L’idée fait son chemin dans l’industrie québécoise du transport, qui peut ainsi réduire ses coûts de carburant et ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Plusieurs transporteurs l’ont adoptée avec succès, donnant tout son sens à l’expression « peser sur le gaz »!

Au Québec, plus de 700 véhicules roulent au gaz naturel liquéfié (GNL) ou comprimé (GNC), pour le compte d’entreprises telles que C.A.T., Gaudreau Environnement, EBI, Groupe Robert, Express Mondor et Provigo.

Ces visionnaires du transport au gaz naturel ont rapidement constaté les avantages de ce carburant. Non seulement est-il plus économique que le diesel, mais il émet aussi jusqu’à 25 % moins de GES et presque qu’aucun polluant atmosphérique. Pour couronner le tout, les moteurs sont inodores, moins sales et moins bruyants, et produisent moins de vibrations, pour le plus grand plaisir des chauffeurs.

Plus de stations pour aller « gazer »

Jusqu’à récemment, le seul frein à l’adoption du gaz naturel était la question du ravitaillement. C’est pourquoi Énergir a créé en 2011 la « Route bleue », un réseau public de stations placées stratégiquement sur les axes routiers les plus fréquentés par les camions. Le nombre de stations est appelé à se multiplier, notamment sous l’impulsion du gouvernement du Québec. Dans sa politique énergétique, celui-ci a prévu la mise en place de stations multicarburants d’ici 2030.

L’enjeu est important pour l’environnement : les transports routiers représentent 41 % des GES de la province. Les camions lourds et les autobus en émettent à eux seuls près du tiers (27,3 %).

Pendant que l’électricité gagne en popularité dans le secteur automobile, sa technologie n’est pas encore adaptée aux véhicules lourds. C’est pourquoi le gaz naturel s’impose comme la solution la plus propre dans leur cas. Le gaz naturel se présente sous deux formes, selon les besoins : liquéfiée (GNL) ou comprimée (GNC).

Une technologie qui tient la route

Le GNL est un gaz naturel refroidi à -160 °C afin d’occuper un volume 600 fois plus petit. Stocké à bord des camions dans des réservoirs cryogéniques, il reprend sa forme gazeuse lorsqu’il est injecté dans le moteur. Son faible volume permet d’en stocker de grandes quantités, ce qui en fait la solution idéale pour les longs itinéraires et les charges lourdes.

Au Québec, le GNL est produit par l’usine de liquéfaction, stockage et regazéification (LSR) d’Énergir, à Montréal. Des camions-citernes l’acheminent ensuite aux diverses stations de ravitaillement. Puisque l’approvisionnement en GNL est indépendant du réseau gazier, ce gaz s’impose également comme solution dans les secteurs maritime et ferroviaire, ainsi que dans les zones non desservies par le réseau gazier.

Le GNC, quant à lui, est un gaz naturel prélevé à même le réseau gazier, puis stocké à 300 fois la pression atmosphérique dans des stations de ravitaillement. Celles-ci peuvent être bâties directement dans l’espace de stationnement du transporteur (stations privées), ou mises à la disposition de plusieurs entreprises qui paient à l’usage (stations publiques).

Le GNC est idéal pour les véhicules de transport à court rayon, qui reviennent quotidiennement à leur point de départ. C’est le cas des camions de collecte des déchets ou des matières recyclables, des camionnettes de livraison, des autobus interurbains, des véhicules municipaux en tous genres, ou encore, des surfaceuses de patinoires.

Quelle que soit la solution retenue, le gaz naturel est en bonne voie de propulser l’avenir des transports au Québec.

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