Le gaz naturel pour véhicules : l’avenir des transports lourds, dès aujourd’hui

18 janv. 2018 par Énergir dans Énergie
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Le secteur des transports est tout à la fois l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre (GES) et celui où l’on peut réduire le plus d’émissions. Pendant que les autos électriques gagnent en popularité, c’est le gaz naturel qui s’impose comme solution d’avenir du côté des transports lourds.

Dans sa politique énergétique 2030, le Québec « privilégie une économie faible en carbone », entre autres en réduisant de 40 % la consommation de produits pétroliers, soit près de la moitié de l’énergie consommée dans la province. À lui seul, le secteur des transports s’en approprie 80 %. Il émet 41 % des GES du Québec, dont 82 % proviennent du secteur routier.

Ces vingt dernières années, de grands acteurs de l’économie ont réduit leurs émissions de GES. Certaines industries polluantes ont évolué ou disparu, les entreprises ont amélioré leur efficacité énergétique, et les particuliers ont boudé le chauffage au mazout.

Or, le secteur des transports n’a pas emboîté le pas à l’évolution énergétique du Québec. En fait, il a même accru ses émissions de GES de 30 %, par rapport à 1990. Il jouera ainsi un grand rôle dans l’avenir énergétique de la province.

Remplacer le pétrole

Bonne nouvelle : il existe déjà plusieurs carburants moins polluants que l’essence et le diesel. Parmi eux, l’électricité et le gaz naturel sont les plus prometteurs, au chapitre des propriétés, des coûts, des émissions et des infrastructures. La première est certes idéale pour les automobiles, mais le second convient le mieux aux transports lourds.

En effet, un moteur au gaz naturel émet jusqu’à 25 % moins de GES qu’un moteur diesel et permet de réduire de 97 % les émissions de particules fines contribuant au smog. Il est également moins coûteux à long terme, moins odorant et moins bruyant. Et l’écart est appelé à se creuser, car les constructeurs mettent au point des modèles de plus en plus performants. D’ailleurs, le moteur Cummins Westport témoigne des nouveautés en gaz naturel pour véhicule (GNV). C’est le premier moteur à respecter la norme d’émissions inférieures à 0,02 grammes d’oxydes par chevaux à l’heure. La technologie de ce moteur ne nécessite pas de traitements complexes contre les émissions polluantes, comme des filtres à particules à entretenir, ou encore, la réduction catalytique sélective avec urée.

Plus de 600 camions roulent déjà au GNV dans notre province, et plus de 40 000 en Amérique du Nord. Plusieurs transporteurs de premier plan ont entièrement ou partiellement converti leur parc de véhicules.

Les stations de GNV sont aujourd’hui au nombre de 27 (soit 18 privées et 9 publiques, au Québec), alors qu’elles n’étaient que deux en 2013. L’essor a été rapide et d’autres stations sont prévues pour 2018.

Dans un proche avenir, des stations multi carburants verront le jour : les autos pourront y recharger leur batterie pendant que les camions feront le plein de gaz naturel.

Camion au gaz naturel

Vers des sources renouvelables

Le GNV est encore plus bénéfique pour l’environnement lorsqu’il provient de sources renouvelables, car il fait bondir le pourcentage de réduction de GES à 99,4 % par rapport au diesel. Ces sources, des matières organiques en décomposition, abondent sur le territoire.

La biométhanisation, qui consiste à produire du gaz naturel à partir de déchets domestiques ou de résidus agricoles, fait de plus en plus d’adeptes au Québec. Déjà, une quinzaine de projets sont en cours de réalisation dans les collectivités locales, avec l’aide d’Énergir.

Ainsi, en élargissant le réseau d’approvisionnement et en favorisant l’exploitation de sources renouvelables, le secteur québécois des transports lourds pourra aider la Province à atteindre ses cibles de réduction des GES et à nous assurer à tous un avenir énergétique prometteur.

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