Trucs pour rénover ses fenêtres

26 oct. 2017 par Énergir dans Ma maison
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Les changements de fenêtres font partie de ces projets qu’on aimerait bien s’épargner, mais le résultat peut faire une grosse différence sur la facture d’énergie, à condition de faire les bons choix. Voici comment y voir plus clair en tout confort.

La durée de vie des fenêtres fait l’objet de débats, selon les manufacturiers ou professionnels du bâtiment à qui l’on s’adresse. Mais ils s’entendent généralement pour dire qu’en fonction des matériaux utilisés, elles peuvent conserver leurs caractéristiques pendant 20 à 30 ans avant de nécessiter un remplacement.

Parmi les signaux d’alarme : des coupe-froid abîmés, une ouverture difficile, des courants d’air qui s’échappent, de la moisissure… Vient un moment où l’on ne peut plus attendre, car l’efficacité énergétique de la maison, très importante dans notre climat, en dépend. La bonne nouvelle, c’est que de nouvelles fenêtres peuvent générer de grosses économies, amortissant ainsi l’investissement.

Pour obtenir de bons résultats, le double vitrage scellé est un minimum. Les modèles les plus populaires aujourd’hui sont les thermos doubles, qui présentent une faible émissivité (« LowE ») sous l’effet d’une mince couche d’oxyde métallique qui réfléchit la chaleur vers l’intérieur de la maison en hiver, et vers l’extérieur en été. Entre les deux vitres, les fabricants injectent de l’argon, un gaz deux fois moins conducteur que l’air. Les doubles thermos atteignent ainsi aisément la cote de résistance thermique R-4, contre R-2 pour de doubles vitrages classiques.

Des thermos triples sont également disponibles, avec deux couches « LowE », pour une résistance thermique allant jusqu’à R-6,5. Leur isolation acoustique est aussi supérieure, ce qui est intéressant dans un environnement bruyant. Plus chers, ils gagnent à être installés où ils rapporteront le plus, c’est-à-dire dans les grandes ouvertures orientées vers le nord. Plus lourds, ils sont recommandés pour des fenêtres qu’on n’aura pas trop besoin d’ouvrir et fermer.

Lors de l’installation, les entrepreneurs doivent porter une attention particulière aux liaisons entre les fenêtres et les murs qui les accueillent. En cas de défaillances, la plus isolante des fenêtres n’empêchera pas les courants d’air de passer.

Des subventions disponibles

Au Québec, le crédit d’impôt RénoVert peut s’appliquer à des travaux de remplacement de fenêtres réalisés d’ici le 31 mars 2018. Les montants accordés vont jusqu’à 10 000 $ pour une habitation admissible.

Les propriétaires de bâtiments multilocatifs et les syndicats de copropriété peuvent profiter de la subvention d’Énergir pour les rénovations écoénergétiques. Jusqu’à 50 % des coûts engendrés par les travaux peuvent être remboursés, en fonction des économies d’énergie réalisées. La subvention peut être bonifiée si les locataires du bâtiment sont des ménages à faible revenu.

Et après ?

 Les rénovations sont un éternel recommencement, mais dans le cas des fenêtres, on peut être tranquille pendant une vingtaine d’années. Les thermos peuvent rester en place. L’argon s’échappe parfois avec le temps, mais la perte de résistance thermique occasionnée reste acceptable, autour de R-0,5.

Si de la buée apparaît entre les vitres, l’efficacité de la fenêtre risque d’être compromise. On peut faire appel à un service de désembuage, qui consiste à prévenir les dommages causés par l’humidité excessive et à redonner à la fenêtre ses caractéristiques d’isolation pendant une autre dizaine d’années.

Fenêtre sur l’avenir

 Les fabricants ne cessent d’innover, et déjà on entend parler de fenêtres qui peuvent moduler la luminosité selon les goûts, ou même se nettoyer d’elles-mêmes !

La teinte des verres « photochromes » peut varier sous l’effet des UV. Les verres « thermochromes » changent de couleur en fonction de la température. Les verres « électrochromes », quant à eux, sont traversés d’un courant électrique qui permet de les assombrir ou de les éclaircir.

Il y a aussi les verres chauffants, où une couche d’oxyde métallique est reliée à des fils électriques et à des électrodes de chaque côté pour générer une douce chaleur. En plus du confort accru, on élimine les risques de condensation.

Enfin, les vitrages autonettoyants sont composés d’un verre flotté (ultraplat) et d’une pellicule qui les rendent photocatalytiques et hydrophiles. La photocalyse décompose les matières organiques sous l’effet du soleil, tandis que l’hydrophilie empêche les gouttes de se former et force l’eau à glisser en entraînant les résidus avec elle.

Quand on n’a même plus besoin de nettoyer ses fenêtres, on peut dire qu’on a atteint le confort suprême !

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