L’écosanté au quotidien, ou comment améliorer la santé humaine tout en préservant l’environnement

30 mars 2017 par Énergir dans Communauté
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En collaboration avec le Réseau des femmes en environnement

L’être humain, de par ses activités, a provoqué des modifications importantes dans son environnement. Ces modifications ont à leur tour fait émerger des termes tels que « changements climatiques », « déséquilibre de la biosphère » ou, depuis la fin du 20e siècle, « santé environnementale ».

La santé environnementale consiste à comprendre et à mettre en lumière les problèmes de santé reliés à la pollution ou à la détérioration de l’environnement. Ce terme est de plus en plus présent dans nos vies, et la protection de notre environnement ainsi que la préservation de notre santé et de notre bien-être représentent désormais un défi majeur à relever.

Écosanté et justice sociale

Nous savons désormais que la santé des humains et celle des écosystèmes sont intimement liées. Nous devons, plus que jamais, faire cohabiter la santé humaine et animale et la préservation de l’environnement par une approche durable. Cette nouvelle approche s’appelle « l’écosanté ».

Un premier pas en ce sens consiste à modifier notre mode de vie par le biais de changements de comportements et de consommation. Pour y parvenir, il est nécessaire de remplacer nos habitudes, d’acquérir de nouveaux réflexes et automatismes, d’adopter des comportements différents.

Cependant, certains changements semblent plus accessibles à certains qu’à d’autres. Ainsi, plusieurs des choix alternatifs de consommation dans le respect de l’environnement sont perçus comme étant plus chers et donc peu accessibles à des ménages à revenus modestes.

C’est donc dans une perspective de justice environnementale et sociale que le Réseau des femmes veut sensibiliser et outiller le public pour prendre en compte l’écoresponsabilité et la protection de l’environnement dans leurs pratiques et leur quotidien.

L’écosanté en action

Une telle initiative se traduit, entre autres, par un diagnostic de la qualité environnementale de la maison (via des foyers-témoins) et par la proposition de solutions de remplacement aux habitudes méritant d’être changées ou améliorées. Ce diagnostic est mené de pair avec des actions de formation pour favoriser les changements.

Un exemple de croyance qui a la vie dure : il ne faut pas ouvrir les fenêtres en hiver. La vérité : oui, il faut aérer sa maison tous les jours, même en hiver! L’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur, que l’on vive en ville ou à la campagne!

En effet, les environnements confinés et peu ou pas ventilés concentrent les polluants atmosphériques, les allergènes, les émanations de beaucoup de produits ménagers, mais aussi les fameux COV (composés organiques volatils) présents dans nos peintures et nos meubles. Sachez qu’en n’ouvrant pas vos fenêtres, vous aurez aussi plus de risques de tomber malade, car tous ces composés sont des facteurs d’irritation des voies respiratoires supérieures.

Peur de prendre froid? L’humidité idéale d’une maison se situe aux alentours de 30 % l’hiver, un taux qui freine la propagation des virus. En aérant votre maison comme il se doit, vous n’aurez pas besoin d’humidificateur et chasserez virus et microbes.

Peur de faire chuter la température? Des gestes tels que baisser le radiateur 5 à 10 minutes avant d’ouvrir la fenêtre, fermer la porte de la pièce à aérer, et remonter le radiateur 10 minutes après avoir refermé la fenêtre sont des mesures faciles à prendre pour bien aérer sa maison, maintenir un bon taux d’humidité et vivre dans un milieu plus sain sans surutiliser le système de chauffage.

Prendre l’habitude d’aérer sa maison en toute saison est un geste simple, gratuit et efficace pour un environnement plus sain.

Bien entendu, les produits moins toxiques sont également à mettre en avant. Les produits ménagers, par exemple, pourraient se résumer à deux articles accessibles, efficaces, non polluants et abordables : le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude. Les économies ainsi réalisées, et les journées maladie non prises, pourraient être avantageusement placées dans une alimentation plus variée, locale et saine, ou sur une meilleure gestion de son énergie et donc de ses dépenses!

Une approche globale et durable

Ce projet de deux ans du Réseau des femmes en environnement est donc basé sur des actions concrètes et innovantes favorables au développement durable, ainsi que sur la participation citoyenne et l’éthique du dialogue. Il a été lancé dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve en tenant compte des conditions socioéconomiques et des ressources disponibles du milieu.

Au terme du projet et selon les résultats obtenus, le Réseau envisage de le transposer à d’autres territoires et espère en assurer la pérennité pour améliorer le bien-être de la population en lui apportant des bénéfices sociaux, environnementaux et économiques.

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