Au-delà d’investir, s’investir

24 août 2016 par Énergir dans Communauté
54399 Ruelle blogue 770x400 FR
Ce ne sera pas la première fois que je parle d’engagement social ou d’implication dans la collectivité. En ces temps de rigueur budgétaire gouvernementale, les organismes communautaires se retrouvent parfois dans des situations plus fragiles. Et les entreprises privées sont, quant à elles, de plus en plus sollicitées pour les aider financièrement. Il est ainsi plus que jamais nécessaire de parler de responsabilité sociale d’entreprise.

J’ai le souhait qu’Énergir rassemble les gens autour d’une vision, éveille les consciences aux réalités difficiles de notre société et crée un mouvement rassembleur pour des causes qui ne sont pas assez visibles.

Des organismes et des personnes extraordinaires m’ont prouvé que c’était possible. L’élan de générosité dont j’ai été témoin lors du défi Soupe pour elles, lancé avec l’Effet A et au profit de La Rue des femmes, nous a démontré la force du rassemblement ainsi que la puissance des ambitions partagées.

Une tradition d’implication

Les employés et employées d’Énergir me prouvent également tous les jours qu’il est possible de faire une différence et de produire des effets positifs dans notre collectivité.

Situé dans un des quartiers les plus pauvres au Canada, le siège social d’Énergir est loin de la réalité du centre-ville montréalais. Ici, notre équipe vit au cœur d’un quartier qui nous rappelle chaque jour l’importance de nous serrer les coudes et de prendre conscience des inégalités pour mieux contribuer à les réduire.

Je ne pourrai pas citer toutes les initiatives individuelles de nos employés, mais je peux parler des initiatives de certains de nos groupes. Comme celle du comité de parrainage de l’école Hochelaga, qui fête ses 20 ans et qui chaque année fait vivre des moments de bonheur à plus de 80 enfants issus de milieux défavorisés. Celle de l’équipe des techniciens et techniciennes de notre programme Bleu études, qui partagent leur passion du métier avec des élèves du secondaire de l’école Chomedey-de-Maisonneuve pour les encourager à terminer leur secondaire; sans oublier les dizaines d’employés et d’employées qui s’unissent chaque année pour amasser des fonds grâce à une multitude d’activités et qui livrent des centaines de paniers de Noël aux familles les plus démunies du quartier Hochelaga.

L’écosystème de la société civile en action

Mais au-delà de l’implication des personnes, c’est le milieu des affaires dans son ensemble qui doit être interpellé par les besoins criants des organismes. Les entreprises doivent prendre soin de la collectivité, tout simplement parce qu’elles en font partie intégrante. Actrice sociale au sein de l’écosystème de la société, l’entreprise permet de donner un sens à notre travail.

Deux éléments indissociables sont primordiaux à cet égard : la nécessité de se rassembler pour avancer, et l’audace de demander pour pouvoir rassembler.

L’exemple de la ruelle

La ruelle, c’est un geste  de conviction. La conviction que l’éducation a le pouvoir de rompre le cercle de pauvreté, qu’elle est la plus grande égalisatrice des chances de succès  et qu’elle doit être accessible à chaque enfant, quelle que soit la condition socio-économique de sa famille. La ruelle s’est révélée être un creuset puissant, issu du rassemblement des énergies du secteur privé, du secteur communautaire et du milieu de l’éducation. 

C’est  Alice Waters et son projet School Lunch Initiative qui nous a inspirés et qui a fait naître en 2008 l’idée de créer la ruelle, une sorte de laboratoire où les enfants pourraient « apprendre autrement ». La ruelle de l’avenir est ainsi née de la volonté d’une entreprise et de celle d’hommes et de femmes qui se sont mobilisés pour mettre sur pied un projet phare, percutant, qui donnerait des outils novateurs aux enseignants et le goût aux enfants de rester accrochés  à leur école plus longtemps.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. Réalisée entre 2009 et 2012, l’étude du chercheur Roch Chouinard a démontré que le programme ruelle de l’avenir avait une incidence positive sur les jeunes, notamment en diminuant l’absentéisme scolaire, en augmentant la motivation et le sentiment de compétence, et en améliorant le rendement en résolution de problèmes mathématiques.

L’engagement au sein de notre collectivité, c’est notre devoir. Je souhaite profondément que nos actions puissent en inspirer d’autres et que les acteurs et actrices de la société poursuivent les efforts de rassemblement pour multiplier les réussites.

Sophie

Partagez