Peaufiner sa vision entrepreneuriale

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Sommes-nous toujours conscients de la direction que prend notre projet entrepreneurial ? Malgré les difficultés qu’elle a engendrées, la dernière année nous a fourni une occasion formidable de s’interroger sur la raison d’être de nos organisations et de réaffirmer les valeurs qui sont au cœur de tout ce que nous entreprenons. C’est la vision entrepreneuriale qui est au centre du développement des affaires, mais surtout qui procure une assise solide sur laquelle bâtir pour assurer la pérennité des PME : des acteurs clés dans la relance économique du Québec.

Dans le cadre du projet « Entreprendre l’avenir, mettons nos énergies en commun », nous présentons la vision entrepreneuriale à travers le regard de deux gestionnaires qui, malgré des réalités similaires, ont vécu les choses différemment en temps de crise. Ces deux gestionnaires ont été sélectionnés et ont gagné une bourse offerte par Énergir leur permettant de suivre le programme de formation de l’École d’Entrepreneurship de Beauce.

Des enjeux qui influencent le modèle d’affaires

À Saint-Georges, dans la région de Chaudière-Appalaches, Marie Champagne en est à sa première expérience en tant que gestionnaire. Comme directrice générale de l’OBNL Moisson Beauce, elle a vu la demande de services alimentaires augmenter radicalement dans la dernière année. Une situation sans précédent, aggravée par l’offre qui diminue, voire qui disparaît presque complètement. Pour la première fois, Moisson Beauce ne pouvait plus fournir de denrées alimentaires uniquement grâce aux dons : l’organisme a dû modifier ses pratiques d’affaires et faire des achats pour répondre aux besoins criants de la communauté.

À Joliette, dans Lanaudière, Jean-François Bélisle travaille dans le milieu culturel depuis plus de 27 ans. En tant que directeur général du Musée d’art de Joliette, il souhaite perpétuer la mission de son institution malgré le contexte de la pandémie. Mais comment y arriver alors que la COVID-19 a entraîné la fermeture prolongée des musées au Québec? Durant la crise, la gestion des finances et des ressources humaines était plus ardue, il a donc été nécessaire de se réinventer au cœur des industries culturelles. Son objectif : mieux s’outiller en tant que gestionnaire afin de construire le futur (post-pandémique) du Musée d’art de Joliette.

Ce contexte démontre qu’il est essentiel de définir une vision entrepreneuriale claire afin de se concentrer sur les objectifs à atteindre, identifier nos alliés et pouvoir pivoter dans un contexte de changement. Comment la vision entrepreneuriale a-t-elle permis, et permet encore, aux gestionnaires de naviguer à travers la crise?

Prendre le temps de s’élever en tant que gestionnaire

Selon Jean-François Bélisle, transformer son modèle d’affaires en peaufinant sa vision entrepreneuriale a été vital. Quelle est sa raison d’être sans public? Comment jouer un rôle social important dans la communauté si les portes du Musée sont fermées? Il fallait trouver un moyen de perpétuer sa mission à l’aide de nouvelles pratiques et c’est ce qu’il a fait. Il a défini sa vision en adaptant son offre en mode numérique (Musée en quarantaine) ainsi qu’en renouvelant les façons de faire, notamment des collectes de fonds. S’élever en tant que gestionnaire, c’est se projeter dans l’avenir malgré les obstacles potentiels ; le tout grâce à une vision construite sur une réflexion stratégique.

« Durant cette année de pandémie et grâce aux formations de l’EEB, j’ai pris le temps de prendre du recul par rapport à mes réflexes de gestionnaire. Rencontrer d’autres gestionnaires, m’autoriser à remettre en question le chemin habituel emprunté par mon organisation et essayer de nouveaux outils, tout ça a été extrêmement bénéfique pour renouveler mon regard sur le futur du Musée d’art de Joliette. »

En effet, le directeur général du Musée d’art de Joliette note que les formations lui ont rappelé les assises conceptuelles importantes de la gestion et de l’entrepreneuriat. Des concepts qui sont facilement mis de côté dans la foulée des activités quotidiennes. Par ailleurs, tout comme Marie Champagne, il mentionne qu’il est important de prendre le recul nécessaire pour clarifier sa vision et le chemin que l’on veut prendre.

Pour Marie Champagne, la vision entrepreneuriale a été l’un des thèmes les plus révélateurs du programme de formation. Sa raison d’être est d’autant plus importante en temps de crise, où tout est porté à changer. C’est en communiquant sa vision entrepreneuriale que l’organisation peut se projeter dans le temps avec de nouvelles couleurs. Selon Mme Champagne : « La valeur ajoutée de la vision entrepreneuriale, c’est l’importance de s’élever en tant qu’organisation ».

Quelles seront les prochaines étapes?

Somme toute, Marie Champagne et Jean-François Bélisle se sentent prêts à amorcer une planification stratégique avec leur équipe et sont prêts à poser des actions concrètes, car la formation leur a apporté des outils qui leur permettront d’affirmer la direction qu’ils souhaitent donner à leur organisation.

Les outils et exercices de vision entrepreneuriale sont des assises essentielles pour les entrepreneurs. S’élever en tant que gestionnaire et prendre le temps de trouver sa raison d’être en tant qu’organisation sont des facteurs de succès.

Un parcours stimulant pour l’économie du Québec

Pour contribuer à une relance économique juste, équitable et prospère, Énergir a mis sur pied le programme de formation Entreprendre l’avenir, en collaboration avec l’École d’Entrepreneurship de Beauce. À travers ce parcours, ce sont 46 dirigeants participants en provenance des quatre coins du Québec, issus d’entreprises et d’organismes comptant moins de 200 employés, qui ont pu bénéficier de bourses pour s’outiller à faire face aux défis du contexte économique actuel.

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