Financement participatif : Quoi savoir avant de se lancer ?

Le financement participatif, appelé aussi socio-financement ou crowdfunding (en anglais), consiste à recueillir des fonds pour financer un projet quelconque par l’entremise de la communauté.

Il existe deux façons d’y parvenir. D’abord, il y a le financement participatif en capital, qui permet à une entreprise de réunir des fonds en émettant des titres (comme des obligations ou des actions) auxquels plusieurs personnes peuvent souscrire. Chaque province a son règlement et son autorité en valeurs mobilières. Au Québec, ce type de financement est encadré par le Règlement 45-108 sur le financement participatif de l’Autorité des marchés financiers. Ensuite, il y a le financement participatif par des dons ou la prévente de produits sur des plateformes Web qui mettent en relation les personnes ou les entreprises qui proposent le projet avec les personnes qui souhaitent contribuer à la réalisation du projet. Cette option, dont j’ai choisi de vous parler dans cet article, n’est pas réglementée par les autorités en valeurs mobilières, comme l’Autorité des marchés financiers. Au-delà de l’argent recueilli, cette dernière option a plusieurs avantages. Vos risques financiers sont limités. Vous pouvez tester et valider une idée, obtenir des commentaires constructifs, augmenter la visibilité de votre entreprise et de votre réseau de contacts en plus d’attirer des clients potentiels. Et, contrairement à une campagne de socio-financement en capital, vous pouvez également conserver la propriété (et les profits) de votre entreprise.

Quelques conseils :

Évitez de surestimer votre objectif

Avoir un projet précis avec des objectifs bien mesurés augmente les chances de réussite d’une campagne. Vous devez être réaliste quant au montant à aller chercher. Démontrez clairement vos intentions et les nombreuses actions que vous avez déjà réalisées avant de vous lancer dans cette aventure. Les personnes qui s’intéressent à votre projet doivent sentir que votre démarche de financement participatif est complémentaire et non une fin en soi pour atteindre votre but ultime. Par exemple, vous avez réalisé un jeu de vidéo. Plusieurs personnes l’ont déjà testé. Pour poursuivre son développement – qui implique, dans ce cas, la création d’un nouveau jeu –, vous pouvez faire appel au socio-financement participatif par des dons pour en faire une version améliorée.

Analysez les « pour » et les « contre » de chaque plateforme

Choisir une plateforme pour sa popularité n’est pas toujours recommandé puisque les modèles d’affaires et les positionnements diffèrent d’une plateforme à l’autre. Certaines offrent de l’accompagnement pour la réalisation de votre projet alors que d’autres n’offrent pas ce service. De plus, les commissions demandées ne sont pas les mêmes, tout comme le public auquel les plateformes s’adressent. Prenez le temps de bien les comparer pour sélectionner celle qui rejoint vos valeurs et vos objectifs. Parmi les entreprises que vous pouvez considérer, il y a Kickstarter, Ulule, Indiegogo, La Ruche, Haricot, KissKissBankBank, etc.

Prévoyez du temps pour vous préparer

Enfin, se lancer dans une campagne de crowdfunding nécessite de votre part un investissement important en temps et en énergie. Vous devez préparer une stratégie de promotion plusieurs mois à l’avance. Autrement dit, vous devez prévoir l’avant, le pendant et l’après. Votre communauté doit être impliquée dans vos démarches. Vous devez sélectionner des récompenses attrayantes pour les contributeurs. Les textes à produire pour votre campagne doivent être très convaincants tout comme votre vidéo promotionnelle. Pour vous guider et vous donner des pistes, n’hésitez pas à regarder des campagnes semblables à la vôtre qui ont déjà été réalisées.

À vous la parole maintenant. Que désirez-vous savoir à propos du financement participatif ?