« Planter des arbres pour sauver la planète » : si l’idée n’est pas nouvelle, Ramo, une entreprise de Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, met cette notion en pratique à grande échelle en plantant des saules pour résoudre des problèmes environnementaux. Pour cette entreprise résolument tournée vers le développement durable, chaque geste en faveur de l’environnement est un geste important et le passage au gaz naturel renouvelable s’inscrit dans cette logique.
Née en 2006, sous l’impulsion de Francis Allard, cofondateur et président de la compagnie, Ramo est aujourd’hui un chef de file du secteur des technologies végétales et possède une pépinière de 170 hectares, la plus vaste en Amérique du Nord.
Changer le monde, un saule à la fois
C’est en 2006 que l’idée d’utiliser cet arbre à croissance rapide a germé : « Je voulais faire quelque chose qui contribuerait positivement à la société », raconte M. Allard. En compagnie de son père, il se lance donc dans la plantation de saules sur une bonne partie des terres de la ferme familiale. « J’étais déjà conscientisé aux enjeux environnementaux à l’époque et j’étais persuadé que la biomasse pouvait apporter une réponse aux défis écologiques auxquels nous sommes confrontés ».

Les phytotechnologies au secours de l’environnement
Le pari est risqué, mais au fil du temps et nourri par son sens de la curiosité et de l’innovation, Francis Allard développe différentes technologies autour du saule avec l’aide de son équipe : la restauration de sites dégradés, la valorisation des eaux usées et des matières résiduelles, la production de paillis, les murs antibruit et les clôtures à base de saule séché et écorcé – une alternative naturelle et esthétique aux murs en béton ou en métal. « Ces solutions participent à une logique d’économie circulaire environnementale », explique M. Allard. « La plantation de saules sur des sites dégradés permet de dépolluer ces sites, de valoriser les ressources contenues dans le lixiviat (le liquide issu de la percolation des eaux de pluie à travers les déchets) grâce à la technologie Evaplant mise au point par Ramo, de capter et de séquestrer du carbone et, en bout de ligne, de créer des murs antibruit naturels à faible empreinte carbone, voire carbonégatifs. »
Sélection naturelle
Toujours à la recherche de solutions pour décarboner l’environnement, Ramo a récemment opté pour le gaz naturel renouvelable pour chauffer ses bâtiments. « Le développement durable fait partie de notre ADN et le gaz naturel renouvelable s’accorde parfaitement avec notre identité et nos valeurs », mentionne Francis Allard. « Plus qu’une décision économique, le choix du GNR est une décision de principe ».
Chauffer plus vert grâce au GNR
Pour le moment, Ramo a converti environ 50 pour cent de sa consommation totale de gaz naturel au GNR, mais a l’intention, à court ou moyen terme, de consommer 100 pour cent de gaz naturel renouvelable, indique M. Allard, qui rappelle que la conversion n’a impliqué aucun investissement matériel, puisque le GNR est interchangeable avec le gaz naturel conventionnel.
« Nous privilégions systématiquement les options qui ont la plus faible empreinte carbone possible et je crois que les entreprises qui chauffent leurs installations au gaz naturel comme nous ont tout à gagner à passer au gaz naturel renouvelable, puisque ce changement n’implique pas de dépenses importantes et leur permet d’améliorer concrètement leur performance environnementale. »
Engagée depuis plus de dix ans dans le développement de la filière du GNR, Énergir appuie les entreprises qui, comme Ramo, souhaitent réduire leurs émissions. D’ailleurs, d’ici 2030, Énergir entend injecter un minimum de 10 % de GNR dans son réseau pour éviter le rejet de plus d’un million de tonnes de GES et participer activement à la décarbonation de l’économie.
